Traitement des courbures de verge
Le premier traitement de la courbure de verge est chirurgical. En cas de gêne fonctionnelle lors des rapports sexuels la courbure de verge devra être corrigée.
L’intervention de NESBIT
Elle permet de corriger les courbures harmonieuses (congénitale) et les courbures dues à d’autre pathologie (Lapeyronie, traumatisme des corps caverneux).
Cette intervention retirer de la matière au niveau des tissus fibreux de la verge (corps caverneux) du côté opposé à la courbure.
Lorsque l’on corrige 30° d’angulation, on perd un centimètre en longueur.
C’est pour cela que lorsque la longueur de verge n’est pas assez importante, ou lorsque l’angulation est trop importante, cette intervention ne peut être réalisée.
On suture ensuite ce tissu fibreux (Corps caverneux), cette cicatrice est fragile les premiers temps.
La cicatrice sur la peau est presque toujours circulaire, et les points de suture sont fait avec des fils résorbables.
La durée d’hospitalisation est en générale de 24 à 48 heures.
Une sonde urinaire est laissée en place la première nuit et retirée le lendemain matin.
Il est déconseillé d’avoir des rapports sexuels pendant au moins 6 semaines en post opératoire.
L’incision / patch
Lorsque la courbure est trop importante dans la maladie de Lapeyronie (la plupart du temps) il est nécessaire de traiter du côté de la courbure, de retirer le tissu responsable de la courbure et de la remplacer avec un matériel prothétique (SIS, TACHOSIL).
Le début de la procédure est le même que lors du Nesbitt, il est nécessaire de déshabiller la verge pour aborder cette fois ci, le tissu responsable de l’angulation. L’incision est circulaire, environ 1 cm en arrière du gland.
Ce tissu est incisé largement, et remplacé par un matériel résorbable (SIS, TACHOSIL) qui est suturé au corps caverneux, de manière à regagner de la souplesse.
Pour réaliser cette intervention il faut que la fonction érectile soit parfaite, car il existe un risque important de dys-érection dans les suites (jusqu’à 30 % de dysfonction érectile post opératoire).
En cas de dys-erection associé à une courbure, on peut envisager la pose d’un implant pénien associé à la correction de la courbure. Dans les suites de l’intervention, il est primordial de respecter les consignes de rééducation qui seront prescrite par votre chirurgien sous peine de voire récidiver la courbure.
Fiche AFU redressement du pénis par incision et greffe Fiche AFU redressement du pénis par plicature et/ou incision
Traitement de la dysfonction érectile : Mise en place d'implants péniens d’érection (prothèses péniennes)
On ne revient pas sur les différents traitement médicaux et physiques qui sont traité dans fiche pathologie de la verge.
On traite ici la mise en place d’implant pénien, Ce traitement chirurgical n’est indiqué qu’en cas d’échec (ou de contre-indication) des autres traitements.
On procède par une incision sous la verge, à cheval sur les bourses, on aborde les corps caverneux, et l’on remplace le tissu caverneux qui ne se gorge plus de sang , par une prothèse interne qui remplace la fonction érectile.
Il s’agit d’une intervention simple, courte, et qui nécessite 24 à 48 heures d’hospitalisation.
Il existe trois types d’implants péniens : les implants gonflables trois pièces, les implants gonflables deux pièces et les implants semi-rigides.
Les implants gonflables trois pièces permettent le meilleur résultat esthétique : ils sont constitués de deux cylindres implantés dans les corps caverneux, d’une pompe placée dans le scrotum, et d’un réservoir à côté de la vessie.
Les implants gonflables deux pièces ne possèdent pas de réservoir indépendant d’où une moins bonne flaccidité lorsque la prothèse est dégonflée. Les implants semi-rigides ne sont pas gonflables et sont constitués de deux cylindres flexibles implantés dans les corps caverneux.
Les principales complications après l’intervention sont l’infection, les dysfonctionnements de l’implant (usure, fuite ou mauvais fonctionnement des constituants de la prothèse), ou la migration du matériel. Dans ces trois cas, une reprise chirurgicale au bloc opératoire sera nécessaire.
Traitement des tumeurs de verge
Lorsqu’il existe une tumeur sur la verge, on réalise souvent une circoncision associée à l’ablation de la tumeur.
La chirurgie est toujours le plus conservateur possible, en prenant une marge minium.
Lorsque la tumeur est sur le gland, on la retire en réalisant une suture simple, lorsque la surface est plus importante on peut être amené à réaliser une greffe de peau mince pour recouvrir la perte de substance.
Lorsque la tumeur est trop importante et envahit le corps caverneux, il faut alors réaliser une amputation partielle ou total de la verge.
Traitement des sténoses de l’urètre
Le traitement des rétrécissements de l’urètre entrainant une faiblesse du jet urinaire est le plus souvent endoscopique avec la réalisation d’une urétrotomie endoscopique (vidéo dédiée sur chaine youtube).
En cas de récidive, ou de rétrécissement complexe, étendue, on réalise une urétroplastie :
On procède par une incision au niveau du périné, on aborde l’urètre et la zone rétrécit pour ajouter du tissu par une greffe de muqueuse buccale prélevé durant l’intervention au niveau de la joue.
Cette intervention est assez peu douloureuse, nécessité un à deux jours d’hospitalisation, on laisse une sonde urinaire pendant 5 jours pour bien appliquer la greffe, et un cathéter sus pubien pendant 10 jours.
Traitement des pathologies du prépuce et du gland
La plupart des pathologies du gland (infection, inflammation) et du prépuce (phimosis, lichen) répondent bien au traitement chirurgical radical qui est la circoncision.
Il s’agit d’une intervention simple, qui se complique rarement, qui se fait en hospitalisation ambulatoire.
Cette intervention consiste en l’ablation du prépuce et la suture entre la face interne du prépuce restant et le fourreau de la verge.
Cette intervention laisse le gland à nu, ce qui peut être inconfortable voire douloureux les premiers temps, mais cela s’améliore dans 100 % des cas.
Il existe un risque de saignement qui n’est presque jamais très important, le risque d’infection théorique.