Adénome de prostate
Où est située la prostate ? Quelle est sa fonction ?
La prostate est un organe situé sous la vessie, en avant du rectum et en arrière du pubis. Cette glande est traversée par le canal de l’urètre qui permet d’évacuer les urines de la vessie. La prostate est également traversée par les canaux éjaculateurs. Les canaux éjaculateurs permettent le transport du sperme jusque dans le canal de l’urètre au moment de l’éjaculation. La prostate est entourée d’une tunique fibreuse appelée capsule prostatique.
La principale fonction de la prostate est de produire le liquide séminal. Le liquide séminal va se mêler aux secrétions des vésicules séminales et aux spermatozoïdes issus des testicules pour former le sperme. Le fonctionnement de la prostate dépend des hormones masculines, dont la principale est la testostérone. La testostérone est fabriquée à 95% par les testicules. La prostate mesure la taille d’une châtaigne, soit une quinzaine de grammes, chez l’adolescent puis augmente de volume à partir d’une trentaine d’années.
L’augmentation de volume de la prostate est variable d’un individu à l’autre. Cette augmentation de volume peut entraîner une gène à l’écoulement des urines.
Deux éléments anatomiques importants sont intimement liés à la prostate : les sphincters de la vessie et les nerfs de l’érection. Les sphincters de la vessie se comportent comme des verrous musculaires empêchant les fuites d’urine. Ils s’ouvrent au moment d’uriner pour permettre la vidange de la vessie. Les nerfs de l’érection passent de chaque côté de la prostate dans les bandelettes vasculo-nerveuses.
Pathologie
L’adénome de prostate est une pathologie bénigne qui devient problématique chez près de 60 % des hommes après 50 ans.
Il se caractérise par une augmentation du volume de la glande prostatique et par une modification de sa consistance (tissu fibro-adénomateux), liés à l’âge et à la testostérone, et responsable d’un obstacle à la vidange vésicale.
Ceci a pour conséquence, la survenue de symptômes du bas appareil urinaire : jet faible, besoins d’uriner fréquents et pressants, sensation de mauvaise vidange vésicale, besoins de se lever la nuit pour uriner.
Ces signes peuvent évoluer vers un syndrome d’hyperactivité vésicale pouvant aller jusqu’à la survenue de fuites urinaires avant de pouvoir atteindre les toilettes. A l’inverse ils peuvent aussi entrainer une hypocontractilité vésicale. Ceci a pour conséquence une vidange incomplète la vessie qui est un facteur favorisant dans la survenue de calcul de vessie, d’infection de la vessie et de la prostate, et après plusieurs années d’évolution, l’apparition de fuites urinaires par regorgement, jusqu’à la destruction des reins.
Ces symptômes ainsi que l’évolution de cette pathologie surviennent de manière insidieuse et progressive.
Prise en charge thérapeutique
Médicaments :
Il existe des solutions médicamenteuses tels que les alphabloquants ou les inhibiteurs de la 5 alpha reductase. Les premiers agissent au niveau des cellules musculaires péri prostatiques et péri vésicales pour faciliter la vidange et ont pour effets secondaires les plus fréquents : l’hypotension orthostatique (chute de tension) et l’éjaculation rétrograde (écoulement du sperme dans la vessie).Les seconds agissent sur le volume prostatique en le faisant diminuer, et ont pour effets secondaires les plus fréquents une diminution de la libido et des érections. Lorsque les médicaments ne sont pas supportés et ou inefficaces et que la gêne est significative, il faut envisager un traitement chirurgical.
Chirurgie :
Le principe du traitement chirurgical est de faire de la place dans la prostate pour lever l’obstruction.Il y a deux types de traitement :
- par endoscopie, sans ouverture de la peau (laser énucleation ou vaporisation, résection monopolaire, résection bipolaire)
- par chirurgie ouverte ou laparoscopique.
Dans les deux cas la prostate n’est pas retirée, elle est désosbtruée par traitement de l’adénome au sein de la prostate.
Cancer de la prostate